Message personnel

COÏNCIDENCES

Bonjour aardige Cathy,

Ce matin je me suis réveillé très tôt - 6:45 - sous le signe d’une enfilade de coïncidences : D’abord l’aubade des oiseaux que je n’avais plus perçue depuis deux décennies. Je sortais alors d’un rêve étrange qu’avait favorisé une résolution vespérale : « Demain matin, ne pas oublier d’envoyer un mail à Serge ! » D’habitude je ne me souviens guère de mes songes, sinon confusément, ou lorsque je couve une maladie. Mais là je focalise sur une image, ou plutôt sur un tableau aux teintes mordorées. Je vérifie la définition précise de cette couleur et, comme toujours, un petit détail impulse une nouvelle recherche. De fil en aiguille je côtoie Alexandre Vialatte, Armand Gatti, Édouard Chimot, mon ex-voisin à Lille, Philip Collier (1), puis Suzanne Ballivet.

Après avoir siroté mon second café dans la douce quiétude de ma chambre, j’affronte une réalité bien moins agréable. Dès 7:30, toute la "Vallée des lépreux" est secouée des vrombissements de tondeuses à gazon. Puis des ouvriers abattent le grand arbre qui conférait un peu de cachet à "l’enclos" des gosses. « La pluie chassera-t-elle la grisaille ? » Bien entendu, mon message ne serait qu’un prétexte, un petit coucou amical si je n’avais pas été forcé de penser à toi en relation avec tout ce qui précède : La semaine dernière, au cours d’une longue randonnée, un homme m’avait abordé avec l’évident dessein de propager la publicité de son blog. Il se disait curieux de tout, bricoleur, voyageur, fouineur, animateur occasionnel,… Et lorsqu’il a décliné sa profession, j’ai aussitôt compris. En 2004, nous avions rencontré ce personnage haut en couleurs qui nous avait tant amusés – à son détriment – lors d’une escapade mémorable. Son prénom, Serge, ne te dira rien. « Devine de quel événement il s’agit ! » Quelle que soit ta proposition, je fournirai les détails susceptibles de t’éclairer. D’ores et déjà, je t’annonce que plusieurs éléments de la réponse nichent dans mon texte. « Alors ! Partante ? » Pas besoin de tartiner comme je le fais ici (Retraite oblige) car tu dois avoir d’autres chats à… fouetter (caresser).

Je te souhaite d’organiser un excellent après-midi afin de dépasser ta performance laborieuse dans… le hangar malfamé. JM.

(1)= Assurément le meilleur graphiste français.